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Crédit Hugo B. Lefort

Mot de la direction artistique

Il y a 40 ans, je terminais ma formation en interprétation théâtrale et j’amorçais une carrière artistique en cofondant le Théâtre de l’Opsis dans la foulée. Qui eut dit qu’en 2023, j’aurais encore la chance d’explorer des textes de toutes sortes, ma passion première. Le plaisir d’entrer en salle de répétition, de questionner des textes avec une équipe de création avant de l’amener sur scène… rien ne peut égaler cela!

Le Théâtre de l’Opsis entame donc une toute nouvelle saison avec deux rendez-vous (plus une surprise dont je vous parlerai plus tard cet automne), sans oublier les différents laboratoires de recherche qui me permettront de bâtir les spectacles des prochaines années.

La saison 2023-2024 s’ouvre avec la parole de Kae Tempest et son texte Qu’on leur donne le chaos dont deux lectures publiques sont présentées dans le cadre du 29e Festival international de littérature. 

Tempest, grande voix des scènes anglophones de spoken word, raconte avec ironie l’absurdité du monde d’aujourd’hui où la consommation est le nouveau Dieu, où les logements sont inabordables et où les réseaux sociaux remplacent les rencontres humaines. 

Il me tarde d’amener ce long poème au théâtre et de donner vie à ces sept personnages angoissés qui n’arrivent plus à dormir. 

En janvier 2024, il s’agit de personnages de romans que je vais amener sur la scène dans Le ciel est une belle ordure, d’après les romans de Catherine Mavrikakis, une création pour la scène de Pierre-Yves Lemieux.

L’œuvre de Mavrikakis regorge de personnages savoureux, des femmes à fleur de peau qui questionnent leurs époques respectives et nous racontent les morts qui les hantent, leurs deuils, leur famille et leurs tragédies…. Lemieux, grand complice depuis toujours, a écrit une pièce à partir des écrits de Catherine Mavrikakis, une pièce qui brosse un magnifique portrait du Québec de 1979 à aujourd’hui. 

Le spectacle prend l’affiche au Théâtre de Quat’Sous, dans le cadre de la dernière saison signée Olivier Kemeid, que je remercie et salue chaleureusement. 

Deux rendez-vous à ne pas manquer, à la fois tendres, percutants et drôles. Eh oui ! malgré ces thèmes sombres et troublants, les rires seront au rendez-vous, rassurez-vous. 

J’espère vous croiser au fil de la saison, que je vous souhaite belle et remplie de surprises théâtrales,
 
À tout bientôt
 
Luce Pelletier

Directrice artistique & générale

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