À PROPOS
Deux amies inséparables, Eve et Chloé, se promènent dans la rue lorsqu’un accident survient. Pour se remettre de cette émotion, elles s’assoient sur un banc et se mettent à jouer à Nomme-moé, un jeu où il faut nommer rapidement et sans réfléchir des noms ou des choses sur des sujets parfois délicats. Un jeu qui semble à vue de nez inoffensif… mais qui peut vite déraper. Les deux amies ne savent pas encore qu’au terme de cette aventure, elles devront faire le choix le plus déchirant de leur longue amitié.
Quand Myriam Fournier et Elisabeth Sirois, les créatrices de Nomme-moé, ont approché Luce Pelletier et le Théâtre de l’Opsis, une union naturelle s’est immédiatement créée, comme si la rencontre avait déjà eu lieu, que le langage était commun. Avec la présence à la mise en scène d’Olivier Morin, fidèle collaborateur de la compagnie depuis 20 ans, il n’en fallait pas plus pour que la coproduction prenne des allures d’heureux mariage. Poursuivant son cycle des territoires féminins amorcé en 2019 avec Les serpents de Marie NDiaye, la directrice artistique de l’Opsis a vu en Nomme-moé la poursuite logique de l’exploration du féminin, cette fois dans une perspective plus féministe et plus mordante que jamais. Après les voix de Nicoleta Esinencu (That moment – le pays des cons), d’Isabelle Leblanc (Rita au désert) et de Catherine Mavrikakis (Le ciel est une belle ordure de Pierre Yves Lemieux d’après les romans de l’autrice), c’est au tour de la langue acérée d’Elisabeth Sirois d’être entendue.
Revenir à Espace GO après y avoir entamé ce cycle perturbé par la pandémie est tout naturel et c’est avec bonheur que le Théâtre de l’Opsis revient dans cette maison théâtrale dédiée, tout comme son cycle actuel, à la parole des femmes.
Nomme-moé se situe quelque part entre En attendant Godot de Beckett et l’humour mordant de La Poune. L’autrice explore la représentation de la femme, celle des magazines, des publicités ou des vitrines qui nous font avaler une image de la femme naïve et fragile, imaginée par des hommes et qui est aujourd’hui embrassée par l’industrie de la mode et des cosmétiques. Peut-on dénoncer des diktats féminins sans être décriée comme étant contre-solidaire ? Leur réponse : un spectacle drôle et percutant, décomplexé et profondément enraciné dans l’authenticité féminine. Leur mission ? Vous faire rire, sans aucun doute. Vous bousculer, peut-être. Mais ne vous y trompez pas : derrière chaque éclat de rire s’invite une réflexion, subtile et profonde.
Équipe
Direction artistique Luce Pelletier
Assistance à la mise en scène Ariane Lamarre
Direction de production Suzanne Crocker
Scénographie Anne-Sara Gendron
Lumières Marie-Aube St-Amant Duplessis
Costumes Julia Patkos
Musique Navet Confit
Direction technique (Opsis) Alex Gendron
Coordonnatrice de production Marie-Eve Charbonneau